Greyhawk version D&D5 ? 183
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Cette carte est en effet un pur bijou, et la plus belle jamais réalisée ! Elle est aussi incroyablement précise, bien plus que la massive carte de Greyhawk publiée dans Dungeon mag (tiens encore). Un travail hallucinant. Et elle a été imprimée en méga grand format (genre 3m sur 2 facile), pour une convention, ça fait rêver !
Hé oui, Greyhawk, des gens y jouent encore avec OD&D, ou AD&D1/2, des versions plus récentes, mais aussi du Basic system, du Savage Words, Greyhawk ne connait pas de frontière de règles.
Pendant que j'y suis, une petite photo de mon Expedition to the Ruins of Greyhawk dont je suis très content.
Une référence incontournable de Greyhawk, ce site.
Je viens de repenser à une anecdote, assez intéressante sur le Expedition to the Ruins of Greyhawk. Au début de ce scénar, les héros sauvent un PNJ. Erik Mona m'a confié à la BBECon que ce perso était tiré d'un des premiers romans Greyhawk ! S'il faut pas être vraiment fan du setting pour faire ce genre de références complètement obscures !
Dans le même genre, dans l'AP Savage Tide, les personnages auront affaire avec Shami Amourae, ancienne Reine Démone des Succubes. La seule apparition antérieure de cette démone est dans un scénario d'un des tout premiers Dungeon magazine (le 5 de mémoire). À ma connaissance, elle n'avait jamais réutilisée pendant presque 20 ans ! J'imagine la tête de l'auteur qui a vu sa princesse démone ressurgir du passé comme ça...
oui oui c'est bien ça. Mais encore faut-il que ce soit faisable et cohérent. Et bien sur pas avant un moment, la forêt de Davokar attends
Savage Tide : je suis entrain de la jouer en D&D5 avec une Voleuse version swashbuckler.
- Zagig Yragerne
Je résume, les mondes suivant sont tous inspirés de Greyhawk :
- Terres d'Osgild (COF)
- Golarion (Pathfinder)
- Royaumes oubiés (D&D)
- etc.
Maintenant que BBE à l'autorisation de publié de D&D et que le financement participatif permet beaucoup, y aurait pas moyen de rééditer un beau projet ?
Par ailleurs, petite question aux auteurs, il est fait plusieurs fois référence à Greyhawk dans COF. Les terres d'Osgild font elles partie de Greyhawk au même titre que les Landes Maures ou les îles de l'Endore ?
Je précise que je ne suis pas un spécialiste mais si il y a bien eu une chose positive dans les émotions développées depuis l'annonce mardi de la traduction c'est l'intérêt soulevé autour de Greyhawk. Merci à @Zagig Yragerne et aux autres pour la mine d'informations que vous nous offrez.
- alanthyr
- et
- Zagig Yragerne
Malheureusement, les droits concernant Greyhawk ne sont sans doute pas libre (surement même). Sinon, je pense que pas mal d'éditeur dans le monde aurait sauté sur l'occasion. Donc un projet H&D/Faucongris (en français dans le texte) n'est absolument pas envisageable.
Après concernant l'émotion,soulevée, c'est que GH , ça nous ramène à de grands souvenirs rôlistiques.
Edit : si jamais je dis une connerie les BBE, vous me verriez enchanté de m'être planté
Une précision : Les Royaumes Oubliés ne sont pas inspirés de Greyhawk, parce qu'il me semble que son auteur, Ed Greenwood avait commencé à les développer dans son coin avant la publication de Greyhawk. Par contre, après la publication de l'univers chez TSR, ils ont pioché rajouté de l'ADN générique de D&D dedans, ce que son auteur n'aurait pas forcément fait, mais il n'avait plus totalement la main dessus.
Une autre : Les Terres d'Osgild, Kegron ou un autre confirmeront, mais pour ce qui est de la campagne Anathazerin, elle a été faite par un fan de Greyhawk dans un coin, et c'était originellement une campagne dans Greyhawk. Mais pour des questions de droit, elle était impossible à publier dans l'état. D'où la naissance des Terres d'Osgild. Je suis pas capable de dire par contre à quel point il peut y avoir des influences (comme c'est le cas pour Golarion par exemple).
Si WotC sort un supplément avec du Greyhawk, BBE pourra le distribuer mais ils ne feront que ça : le distribuer. Pour le moment, ils n'ont pas les droits pour faire de la création. Et d'ailleurs, je crois qu'avec le DM's Guild pour le moment, il n'y a que les RO qui peuvent être utilisés, pas Greyhawk (à vérifier).
Je viens de trouver ce lien vers l'Atlas de Greyhawk en français. Les spécialistes avez-vous un avis sur cet ouvrage ?
- Zagig Yragerne
Il est très bien. Dommage qu'il n'ait pas eu droit au même traitement que le Forgotten Realms Campaign Setting pour la maquette et les illustrations mais le fond est très bon.
Même pour quelqu'un qui a un peu tout ce qui était sorti auparavant sur Greyhawk, il contient pas mal de nouvelles choses, notamment sur des régions qui n'étaient pas trop développées. C'est aussi une assez bonne synthèse de l'histoire du monde et son état géopolitique en l'année 591 AC. Il y a aussi un gros chapitre sur le panthéon humain, avec les préceptes des dieux. Et il est presque vide de crunch, ce qui le rend totalement utilisable quelle que soit l'édition où le système de jeu utilisé. À part les précisions des domaines des dieux (ce qui ne prend pas grand chose), et deux ou trois pages sur les règles RPGA de l'époque, c'est que du background.
Un gros défaut, pas d'index (on en trouve un en anglais dans un Dungeon Mag). Et pour les néophytes, il peut être difficile de retrouver tout ce qui concerne un événement particulier, qui peut être détaillé en deux endroits différents.
Mais sinon, c'est de la bonne.
Et au passage, la très bonne dédicace de Erik Mona sur mon exemplaire de la VO:
À noter que que l'expression "I spit on the Old One" fait partie de l'univers. Très fort Erik sur ce coup là. ^^
Anathazerin était à l'origine une campagne se déroulant dans le monde de Greyhawk
si vous fouillez les erratas, vous y verrez d'ailleurs qu'une référence à la cité de Faucon Gris y est toujorus présente (elle aurait dû être enlevée)
J'ai personnellement un rapport ambigu à Greyhawk: Gygax teasait méchamment le setting dans le DMG AD&D1, mais il n'était pas dispo en français (et à l'époque, l'anglais c'était pas vraiment mon truc ), d'où source de frustration, et les aventures U1, U2, et I6 ne contiennent pas vraiment de spécificité du monde. Restait juste le T1-4, mais du coup c'était léger, et je me suis rabattu vers d'autres mondes (RO boite grise pour commencer)
J'ai commencé à jeter un oeil au setting avec "L'aventure commence" (que tu pourrais rajouter dans ton historique Zagyg: c'est avec le guide des joueurs paru après, le seul guide de Greyhawk en français), et ce que j'en ai vu m'a plu, mais j'ai pas pu beaucoup l'exploiter
Bref, si votre projet consiste à faire une présentation VF pour ceux qui connaissent pas, peut y avoir des amateurs
(et sinon un top 3/5 des choses à lire/faire dans le setting, je prends aussi, la VO n'est plus un problème pour moi maintenant)
Dites je suis navré si je m'apprête à dire une hérésie qui me ferait mériter le bûcher mais je suis un peu surpris par les commentaires de type "Best Setting Ever" et quand je lis ce que je lis sur GreyHawk (je n'y ai jamais joué, je l'avoue).
Greyhawk me semble être un setting ancien qui a posé les bases d'un genre (qu'on pourrait qualifier de Heroic-Fantasy Donjonesque classique), dont les ambiances ou les idées ont été reprises largement depuis mais... ca me semble quand même être un setting tout ce qu'il y a de plus classique non?
Certes c'est un peu malgré lui, puisqu'il a été le premier (ou un des premiers) et qu'il est devenu une sorte de Canon du genre mais dire est-ce que dire de Greyhawk qu'il est le meilleur setting de DD ne revient pas à dire que le Seigneur des Anneaux est le meilleur roman de Fantasy (en passant sur la lourdeur de l'écriture qu'on ne retrouve plus aujourd'hui)?
Ou bien est-ce que Greyhawk a vraiment quelque chose de particulier à faire valoir, qu'on ne retrouve pas dans les autres settings?
- alanthyr
- ,
- Atlatch
- et
- Sauriak
Dites je suis navré si je m'apprête à dire une hérésie qui me ferait mériter le bûcher mais je suis un peu surpris par les commentaires de type "Best Setting Ever" et quand je lis ce que je lis sur GreyHawk (je n'y ai jamais joué, je l'avoue).
Greyhawk me semble être un setting ancien qui a posé les bases d'un genre (qu'on pourrait qualifier de Heroic-Fantasy Donjonesque classique), dont les ambiances ou les idées ont été reprises largement depuis mais... ca me semble quand même être un setting tout ce qu'il y a de plus classique non?
Certes c'est un peu malgré lui, puisqu'il a été le premier (ou un des premiers) et qu'il est devenu une sorte de Canon du genre mais dire est-ce que dire de Greyhawk qu'il est le meilleur setting de DD ne revient pas à dire que le Seigneur des Anneaux est le meilleur roman de Fantasy (en passant sur la lourdeur de l'écriture qu'on ne retrouve plus aujourd'hui)?
Ou bien est-ce que Greyhawk a vraiment quelque chose de particulier à faire valoir, qu'on ne retrouve pas dans les autres settings?
LeoDanto
Mais le seigneur des anneaux est le meilleur roman de fantasy hérétique !!!!!!
Ayant employé la dite expression, je me dois donc de te répondre
Je n'ai pas une connaissance encyclopédique de tous les setting mais Greyhawk a (pour moi) un parfum très particulier sans doute parce qu'il est le premier. Est-ce un setting des plus classique ? Oui tout à fait. Ce qui fait de lui un classique est la cohérence du monde. Si je devais comparer aux RO (où j'ai bcp joué il y a des éons), je dirais que les RO sont plus un patchwork (à mes yeux) qu'un ensemble cohérent.
Après tout ceci est terriblement subjectif.
Ce que j'aime dans Greyhawk et que je n'ai pas forcément ressenti ailleurs : la facette politique avec des rivalités entre factions très marquées (Dyvers vs la cité de Faucongris par exemple), l'existence de PNJ dont les noms résonnent beaucoup plus que d'autres (Mordenkainen, Tenser, Bigby, au point de des sortilèges portent leur nom (vu que c'est eux qui les ont créé).
Je vais copier un commentaire de Yvryen (sur le GROG) au sujet d'un supplément From the Ashes (qui traitent des bouleversements politiques suite aux Guerres de Greyhawk) :
Rappelons l'essentiel des changements. Après les guerres de Greyhawk, le monde se relève de ses cendres et les bouleversements sont très nombreux. Les puissances maléfiques sont en expansion (Luz, Confrérie Ecarlate) tandis que le Great Kingdom a éclaté en deux entités (on sent que l'éclatement de l'URSS venait de se produire) et le puissant Turosh Mak a unifié les humanoïdes du Pomarj. Face à ces nations, les pays bons sont sur la défensive ou pleurent leurs morts et leurs cités perdues, tandis que d'autres régions ont su tirer leur épingle du jeu et voient leurs affaires fleurir à l'instar de Greyhawk City.
Un autre changement de taille était l'introduction d'un meta-plot impliquant le Cercle des Huit et Rary. Si, dans la version gygaxienne de Greyhawk, les puissants magiciens s'engageaient peu dans le monde (ou alors subtilement sur le modèle de la littérature med-fan traditionnelle), dans From the Ashes, ils prenaient nettement partie et l'un d'eux, Rary (oui, celui du moyen mnémotechnique) trahissait ses collègues en soulevant les Nomades du Bright Desert, puis en s'installant dans ces dunes désolées avec son complice Robillard.
Ces changements combinées apportaient donc au monde de Greyhawk une complexité narrative et géopolitique qui lui avait jusque là fait défaut. Au monde médiéval fantastique haut en couleur créé par Gygax, succédait un monde plus gris qui laissait sa place à des intrigues politiques et au jeu subtil des grandes puissances tout en gardant sa dimension High Fantasy. Sargent a participé à la gamme Warhammer et cela se sentait dans son approche du jeu. C'est pourquoi, From the Ashes fut à l'origine d'un schisme dans la communauté des amateurs de Greyhawk. Outre-atlantique, notamment, le développement d'une storyline contraignante (car reprise dans les scénarios et les suppléments) fut vécu comme une atteinte au droit des joueurs d'avoir la place centrale dans le monde (en conformité avec la vision gygaxienne). Cette tentative de TSR d'imposer un cadre contraignant (l'une des rares avec DragonLance) se heurta ainsi au goût des joueurs d'AD&D pour le "joyeux bordel". Ne cherchez pas ailleurs les raisons du succès des Forgotten Realms, nettement plus archétypal que Greyhawk.
L'échec de Greyhawk version From the Ashes est bien regrettable car il permettait d'avoir enfin, à AD&D, des possibilités de jeu en campagne dans lequel les aventures ne se résumaient pas à faire un remake du Seigneur des Aneaux et à enchaîner les donjons (ce qu'encourageait les campagnes comme le Temple du Mal élémentaire ou Vault of the Drows). Le monde y gagnait en consistance et les possibilités d'aventure s'y démultipliaient. J'ai joué et fait jouer des milliers d'heures grâce à ce supplément. Il mérite donc pour moi un 5 car il est indépassable en terme de contenu et demeure le compagnon le plus fidèle d'un MD qui veut faire jouer dans un monde fantastique subtil et très riche.
Il résume très bien ma pensée.
- Judge Ju
Ce que j'aime dans Greyhawk c'est qu'on est, malgré son côté High Fantasy indéniable, quand même plus dans du médiéval fantastique qu'avec les Royaumes Oubliés par exemple. Davantage les pieds dans la boue, dans une réalité alternative un peu âpre, là où d'autres settings ont un côté shiny trop prononcé à mon goût. Y'a un côté roots, une saveur qu'on ne retrouve pas ailleurs. C'est con mais j'imagine davantage des ruines moussues, inquiétantes, de la pluie, une architecture médiévale, un société féodale avec Greyhawk qu'avec tout autre setting. A quoi ça tient ? C'est difficile à dire. Peut-être juste le nom (Greyhawk, Faucon-Gris) et les couvertures. Peut-être aussi les méchants qui ont une vraie gueule : Iuz, les vilains du Temple du mal élémentaire, la Fraternité Rouge. C'est très subjectif mais il y a un "esprit Greyhawk" très particulier. My two cents...
Le problème de Greyhawk en France est que peu de matériel à été traduit, et le dernier Atlas paru à l'époque de D&D3 est complet mais relativement indigeste, l'information étant dense, les factions et royaumes nombreux, il est compliqué de s'en faire facilement une méta-idée. Cela peut expliquer l'échec relatif de la réception de cet univers chez nous.
Ceci dit, la saveur de l'ensemble, bien que hi-fan, m'a paru bien meilleur que celle des Royaumes à Oublier, notamment comme mes prédécesseurs le signalent du fait du contexte politique riche ; et ça c'est le travail de Carl Sergent.
- Thanos17
- et
- Laurendi